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Adieu l’ami - L'Hebdo Magazine

الجمعة 10 شباط 2012

Comme tant de citoyens libres du pays, l’équipe de Magazine et tout notre groupe de presse, à leur tête Charles Abou Adal, pleurent la disparition d’un ami, et le Liban perd un de ses derniers hommes d’Etat. La vie, la carrière professionnelle, comme le parcours politique de Nassib Lahoud, offrent un exemple de ce que peut et doit être l’homme qui choisit de se consacrer à la nation. A la tête d’une entreprise prospère, le député Lahoud, cas très rare pour ne pas dire unique dans les annales de la politique libanaise, renonce dès son entrée dans l’hémicycle à poursuivre ses affaires personnelles dans le pays et limite ses activités lucratives aux pays du Golfe. Sa liberté de pensée, son courage à défendre ses convictions et l’élégance de son discours l’ont toujours distingué de nombre de ses pairs. Malgré la douleur contre laquelle il s’est battu, nous imaginons mal qu’il ait pu ignorer et ne pas souffrir de la déliquescence progressive de l’Etat et des discours de caniveau qui rythment notre vie. Il est vrai que notre rêve de le voir accéder à la première magistrature est définitivement brisé. Pourtant, les conditions, nées de la Révolution du Cèdre, dont il fut l’un des plus acharnés promoteurs, comme il avait été un pilier de la Rencontre de Kornet Chehwan, nous permettaient d’y croire à nouveau. Nassib Lahoud avait tous les atouts pour redorer le blason du pays. Mais il n’avait et n’aurait jamais fait la moindre concession à ses convictions profondes d’indépendance et de souveraineté. Jamais démagogue, ce n’était pas un tribun dans le sens qui enflamme les foules. C’est, d’un ton tranquille et rassurant, qu’il tentait de faire partager le sens de la politique telle qu’il la comprenait, celle qui a pour principal objectif le bien-être du citoyen, et dont nous sommes, hélas, tellement privés.
Ambassadeur à Washington, en 1990, il défend le pays avec beaucoup de diplomatie, mais sans pour autant user de la langue de bois. Nommé député en 1992, avant d’être élu en 1995, 1998 et 2005, il fut l’un des plus sérieux opposants à la politique économique des gouvernements de Rafic Hariri. Ses interventions étaient toutes argumentées et étayées de chiffres, sans aucune agressivité. Pour lui, la démocratie avait un sens, comme la coexistence dans la sérénité. Le mouvement qu’il a fondé en est la preuve. Ses membres appartiennent à toutes les communautés qui font la véritable mosaïque du Liban et sa richesse. De tous les hommages sincères et émus qui lui ont été rendus, l’intervention d’un jeune militant du Renouveau démocratique, au nom de ses camarades du mouvement, traduit parfaitement la pensée et les idées que leur chef leur a transmises avec succès. Sa plus grande satisfaction, de là où il peut se trouver maintenant, serait pour Nassib Lahoud, la réussite de l’action discrète et constante qu’il a menée auprès de la génération de la relève. Et peut-être, grâce à ces jeunes, leur volonté et leur détermination à reconstruire un Liban que chaque citoyen attend, pourront porter leurs fruits.


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