Une sensation de vide - Fady Bustros - L'Orient Le Jour
السبت 4 شباط 2012
Pourquoi cette sensation de vide ? Probité, courage et sagesse : trois qualificatifs qu’il nous est malheureusement impossible de coller, ensemble, à la grande majorité de notre classe politique, à l’exception peut-être de Nassib Lahoud.
Un modèle dans lequel beaucoup se retrouvent et qui n’a pas cédé aux compromissions qui auraient pu lui ouvrir les voies d’une reconnaissance populiste qu’il n’a pas voulue. Il est de ce fait devenu encore plus respecté, comme le sont tous ceux à qui on prête l’oreille quand ils parlent ou que l’on prend plaisir à consulter. Les réactions à sa disparition, sur l’ensemble de l’échiquier politique et courants d’opinions, attestent comme toujours, mais encore trop tard, ces quelques mots que l’on a tant entendu au cours de ces quinze dernières années : yareit kellon heyk ! Edameh wa ndif. Hayda rajol dawleh.
Nassib Lahoud aurait encore pu faire faire école. Sa récente maladie l’a certes pénalisé mais c’est peut-être notre environnement politique qui l’a consumé.
Probité, courage et sagesse... des vertus qui sonnent encore plus vides depuis le 2 février 2012.