الثلاثاء 28 شباط 2017
Pour le vice-président du Renouveau démocratique, la loi orthodoxe porte atteinte au tissu libanais.
À l'heure où les concertations politiques multipartites se poursuivent, en vue de l'adoption d'une nouvelle loi électorale, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a menacé dimanche de remettre sur la table la proposition de loi dite « orthodoxe » (qui stipule l'élection des députés chacun par les électeurs de sa communauté). Cette formule, rappelons-le, avait suscité de vives réactions dans les milieux politiques. Un parterre de personnalités orthodoxes avait signé, en 2013, une pétition pour s'y opposer. À ce sujet, Antoine Haddad, un des signataires de la pétition, et vice-président du Renouveau démocratique, répond aux questions de L'Orient-Le Jour.
Vous êtes une des personnalités orthodoxes qui ont signé en 2013 une pétition contre la proposition de loi dite orthodoxe. Votre position est-elle toujours la même ?
Bien évidemment. D'autant que cette proposition stipule l'élection des députés chacun par les électeurs de sa communauté. À mon avis, cela porte atteinte à la philosophie de la formule libanaise. Nous ne voulons pas isoler les composantes et communautés libanaises les unes des autres. J'estime que la proposition de loi orthodoxe est un pas en arrière qui ne contribuera pas à résoudre la crise actuelle.
Pourquoi Gebran Bassil évoque-t-il cette proposition en ce moment ?
Je ne voudrais pas juger les intentions de chacun. L'important, c'est que toutes les formations politiques sont convaincues de la nécessité de voter un nouveau code électoral, dans la mesure où il s'agit d'un besoin pressant. Mais les divers protagonistes soutiennent des propositions qui leur permettent de se faire idée des résultats des élections. Il faut opter pour des formules qui conservent le caractère démocratique des législatives, loin des calculs politiques.
Quelle est la proposition de loi soutenue par le renouveau démocratique ?
Ce qui nous importe le plus reste la préservation du tissu libanais, d'une part, et le respect de critères unifiés, d'autre part. Cela suppose un découpage homogène des circonscriptions électorales. Nous ne sommes pas attachés à une proposition bien déterminée. Nous pourrons tenir une conférence de presse prochainement pour présenter notre projet.